Thursday, August 21, 2008 :::
 Labels: Jamais sans mon zombie, Les images c'est cool aussi
::: posted by Tranxenne at 9:22 PM
(0) comments
Wednesday, August 20, 2008 :::
FUCK LE TAF
Tour du monde?
Cette idée me tourne dans la tête depuis plusieurs semaines déjà.
Je me plais pas ici. Mon taf me plaît pas. J'ai un peu d'argent. J'aime voyager et j'ai envie de bouger...
Mais bon, lacher un "bon" taf... chais pas putain.
Pourtant c'est peut être le moment.
Ptain jme vois déjà faire l'Asie (Thailande, Népal, Mongolie...), le Pacifique Sud, enchaîner sur l'Amérique du Sud, le Mexique, l'Alaska, ptet finir par l'Irlande, l'Ecosse... chais pas.
::: posted by Esamurai at 12:05 PM
(0) comments
Monday, August 18, 2008 :::
Un manchot colonel (et non un colonel manchot)

Ne l'appelez plus Nils Olav, mais sir Nils Olav. Un manchot royal originaire d'Ecosse vient de rentrer dans l'histoire en étant anobli vendredi par le régiment royal de Norvège.
En 1970, un lieutenant de la garde royale norvégienne nommé Nils visite le zoo d'Edimbourg et tombe sous le charme d'un manchot royal. Ensuite, la garde royale norvégienne a profité d'un festival militaire qui se tient chaque année en Ecosse pour revenir voir ce manchot, qui a été intégré au régiment et a même pris du galon. Le manchot original étant décédé entretemps, son successeur a le grade de colonel.
Vendredi, la garde royale a donc décidé d'anoblir Nils Olav et, grâce à une épée placée de chaque côté de sa tête, lui a accordé le titre de noble. Nils est resté d'une grande dignité durant la cérémonie, avant de passer en revue «ses» troupes. Labels: Du poisson frais à la cantine, infos du monde, Les militaires sont de grands enfants, Pingouins et apparentés
::: posted by Tranxenne at 8:45 PM
(0) comments
Sunday, August 17, 2008 :::
Braaaaaaaains!!!
 Labels: Jamais sans mon zombie, Les images c'est cool aussi
::: posted by Tranxenne at 8:33 PM
(0) comments
Les enfants sont intrepides
 1/2 s avant impact facialLabels: 3002e post, humour, Les images c'est cool aussi, Prends ca dans la gueule gamin
::: posted by Lapsus van de Zloot at 5:38 PM
(0) comments
Cthulhu
::: posted by Esamurai at 11:10 AM
(0) comments
Saturday, August 16, 2008 :::
Braquage à la Belge
Eh bien voilà pour ce 3000ème post fêtant plus de 6 ans d'existence du mur, il fallait quelque chose de spécial. Ce qui m'est arrivé il y a un peu plus de deux heures devrait convenir.
J'étais donc à l'hôtel (j'y suis toujours d'ailleurs), en train de comater devant l'ordi à cliquer un peu au hasard sur des sites que j'avais déjà maté trois fois dans la nuit. Dans le jargon on appelle ça le coup de barre de 4h du mat. Point important pour l'histoire : j'avais amené mon laptop, ce que je ne fais jamais d'habitude, pour terminer de downloader deux séries japonaises.
Soudain, j'entends la porte qui s'ouvre (c'est une porte coulissante). Je me tourne vers l'entrée pour saluer le client qui vient d'entrer mais je ne vois personne alors je me lève et là dans le reflet de la fenêtre en face je vois deux personnes qui marchent accroupis derrière la réception pour passer sans se faire voir. Première réaction : c'est Clem qui me fait une blague. Je dis : "Hé je vous ai vu !" Un des types se relève. Il porte un chapeau noir, un foulard noir, des lunettes noires mais ce n'est pas un membre des Blues Brothers. Il gueule : "Tu fermes pas la porte, tu fermes pas la porte !". Il a caché sa main dans sa manche et tend ses doigts vers moi pour faire comme si il avait un flingue mais c'est flagrant que c'est ses doigts. Je lui dis : "Non mais tu me fais quoi là ? Qu'est-ce que vous voulez ?" C'est là que je réalise que son pote a pratiquement fait le tour de la réception et va arriver par derrière. Je me retourne et je tiens la porte à battant pour la bloquer juste au moment où il la pousse pour entrer. J'ai le temps de voir sa gueule, enfin ce qu'il en montre : un black cagoulé avec des lunettes noires.
J'étais en train de me dire : "Putain je veux pas qu'il me pique mon laptop." Je pensais surtout à mes séries que je venais de terminer de downloader parce que le laptop lui-même bon il est vieux et ça fait un moment que je dois en changer. Il y a une large fente entre la porte et le mur qui sépare le hall de la réception et le mec y passe son bras. Il tenait un flingue. Un automatique, noir. Première chose que je me dis en voyant le flingue : "C'est un faux." Ensuite : "C'est pas sûr, vaut mieux pas faire le con." Donc j'ai assumé que c'était un vrai. Mais je tenais toujours la porte. Le flingue était pas braqué vers moi, j'étais caché derrière la porte et le mec le tenait à bout de bras. Il avait donc aucune visibilité. En plus il était super rigide. C'était comme s'il attendait à ce que le flingue fasse tout le boulot. Il le projetait en avant comme pour se protéger en fait. Bref il s'en servait pas. J'ai hésité à essayé de lui arracher mais je me suis dit que si j'essayais le gars pourrait paniquer et devenir vraiment violent donc j'ai préféré pas le tenter. L'autre était toujours côté comptoir mais il bougeait pas (20 secondes avaient passé, pas plus). Comme il a vu que je résistais il a fait à son pote : "on se tire" et ils se sont barrés en courant. De vrais amateurs quoi.
Ensuite j'ai appelé les flics et j'ai eu droit au cortège de policiers habituels (rappelez-vous je me suis déjà fait braquer au Catalonia, seulement ce coup-ci il sont arrivés en 10 minutes alors qu'au Catalonia ils avaient mis plus d'une heure à se déplacer). Une bagnole arrive, je leur explique le truc, les gars assez cools. Un fourgon se gare devant l'hôtel, deux autres condés débarquent. Déposition, le gars me demande si je veux un soutien psychologique "euh, non, ça va allez (j'ai l'habitude, la routine)". Ensuite on a eu droit à la visite de l'officier de service qui m'a fait répéter tout ce que j'avais déjà dit. Et cerise sur le gâteau un type de la police scientifique qui débarque, récupère une cannette que les gars avaient glissé sous la porte d'entrée en espérant la bloquer et saupoudre la porte à battant de la réception pour les empreintes. Il en a relevé aucune parce que plein de traces de doigts et la surface de la porte est pas lisse donc les empreintes sont cassées. Je lui demande pourquoi il saupoudre pas la poignée et il m'explique qu'on trouve jamais d'empreintes sur les poignées parce qu'on n'y pose jamais le bout des doigts (la pulpe avec les empreintes quoi) mais les articulations.
Et voilà les flics se tirent et j'ai droit à une copie de ma déposition, je crois que je vais commencer une collec. En tout cas je suis plutôt content parce que j'ai bien réagi. J'ai pas flippé du tout, même quand j'ai vu le flingue. J'étais sous adrénaline mais j'avais pas peur quoi, j'analysais tout. Je me suis vite rendu compte que les gars étaient des amateurs et en effet ils ont pas forcé. Dès qu'ils ont rencontré de la résistance ils ont abandonné. Alors qu'ils auraient vraiment forcé la porte j'aurais pas insisté, quoi, mais là le gars poussait comme une fiotte alors bon.
Le plus marrant de l'histoire c'est que pendant que les flics étaient là j'ai un client qu'est rentré. Il s'est garé devant l'hôtel et il est rentré dans le fourgon qui était garé à côté. Les flics l'ont regardé sortir avec des yeux tout ronds. Le mec était fin bourré. Il est entré dans l'hôtel tout gêné, il savait pas où se mettre ni comment passer inaperçu. En fait les flics s'en foutaient, ils étaient mort de rire (en même temps il avait pas abîmé leur beau fourgon et l'officier était déjà parti). Mieux. Le gars monte se coucher et un des flics qu'était retourné au fourgon rerentre et me dit : "votre client a oublié de fermer sa voiture, la portière est ouverte." Donc j'appelle le gars (on m'avait interdit de rentrer dans la récetpion avant que le labo arrive donc j'ai chopé le téléphone par-dessus le comptoir), il descend en caleçon, ferme sa voiture et en rentrant, il s'accroupit sur le carrelage et pose sa main dessus (il était pieds nus) et dit : "Oh, the floor is heated". Bon le floor est pas heated du tout, du coup les flics se regardent avec l'air de dire putain il en tient une couche celui-là. Je convainc le client (un Saoudien) de remonter se coucher les flics terminent leur boulot et voilà tout est bien qui finit bien les flics rentrèrent chez eux, ils vécurent heureux, se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.
Quelle aventure !
Labels: Criminalité, Les belles histoires de Papi Tranxenne, Merde de la lecture
::: posted by Tranxenne at 6:52 AM
(0) comments
Labels: Les videos c'est quand meme plus cool que plein de texte, Politique, Un humoriste avec des couilles
::: posted by Tranxenne at 1:00 AM
(0) comments
Friday, August 15, 2008 :::
Serial Experiments Lain
Je sais bien que ça ne va pas intéresser plus d'une personne et que les autres ne vont même pas lire le truc mais voilà je suis tellement content de cette fiche que j'ai rédigée pour le Cafard Cosmique que je ne résiste pas plus longtemps à l'envie de vous la claquer là, telle quelle ou presque.

Réalisateur : Ryutaro Nakamura Design original : Yoshitoshi ABe Scénariste : Chiaki J. Konaka Producteur : Yasuyuki Ueda Studio : Pioneer LDC Genre : Cyberpunk
Present day… Present time…
Lain est une adolescente rêveuse et introvertie. Elle n’a pas beaucoup d’amis. Son soudain engouement pour le wired (à peu de choses près l’internet qu’on connaît aujourd’hui) lui permet l’exploration de mondes virtuels où elle trouvera des réponses sur le réel, sur l’existence et aussi sur elle-même. Ses échanges et son historique lui apprendront à se connaître et à se reconnaître, à s’accepter, enfin à s’accomplir.
Serial Experiments Lain est conçu comme une série d’expérimentations et de questionnements, d’où son nom.
*Expérimentations sociales. A sa sortie sur les écrans au Japon, Serial Experiments Lain n’a pas laissé indifférent. Déjà par la singularité de sa diffusion : le 6 juillet 1998, à 1h15 du matin, alors que les chaînes locales n’émettent plus qu’un écran brouillé, les rares insomniaques qui avaient oublié d’éteindre leur moniteur branché sur TV Tokyo ont pu entendre une voix rigolarde asséner ces mots : « Present day. Present time. Ahahahahahaha ». Une des séries les plus révolutionnaire de sa génération débutait. Serial Experiments Lain a également bousculé bien des conventions : avant son arrivée il était impensable au Japon de parler de suicide ou de drogues dans un anime. Yasuyuki Ueda, le producteur de la série, a confié en interview avoir voulu créer une série qui serait interprétée différemment au Japon, aux Etats-Unis ou en Europe. Il pensait que les différences culturelles favoriseraient la diversité des opinions et permettraient d’enrichir le dialogue. Ueda a également conçu Serial Experiments Lain comme un projet multimédia : devaient paraître au même moment la série, un manga et un jeu vidéo (sur Playstation). Seul le manga n'aura finalement jamais vu le jour.
*Expérimentations graphiques. Visuellement c’est troublant. Ce n'est pas la qualité du trait ou la quantité de détails qui dérangent mais au contraire un dépouillement prémédité. La luminosité des tons ainsi que l’économie de détails donnent au dessin une clarté visuelle touchante et une simplicité désarmante. S’y ajoutent, en compensation, tout un monde d’éléments surréalistes : ombres « tâchées » de points rouges ou bleus, reflets « vivants » qui interpellent le spectateur et lui posent la question de la nature du réel. Ce choix graphique épuré allié à la relative lenteur de la série lui confère une atmosphère onirique, insistant sur cette question très importante de la réalité.

Lain et sa collec' de disques dur externes, prélude à la globalisation de sa mémoire.
*Expérimentations sonores. Le côté onirique est encore relevé par les musiques, de toute beauté. D’abord, on n’entend jamais deux fois le même morceau. Chaque air possède sa scène, la porte et lui donne une saveur. Outre de grands thèmes (réunis sur une bande originale) qui vont de la chanson pop entraînante au jazz le plus barré, en passant par du gros riff de guitare saturée, on a aussi une quantité délirante de petits airs envoûtants, souvent réalisés au synthé mais pas uniquement, en tout cas toujours complètement trippant (ceux-là sont disponibles dans le bootleg de la bande originale). Les écouter est un vrai régal, avec ou sans l’image.
*Expérimentations scénaristiques. Les épisodes sont appelés layers, ce qu’on peut traduire par couches ou calques (comme sur photoshop). Chaque couche propose un nouveau paradigme tout en donnant certaines clés de l’épisode qui l’a précédé. On erre dans des labyrinthes scénaristiques qui s’enchâssent sans jamais être sûr qu’on en a quitté un seul. Salles et corridors se déroulent, se déploient avec pour seul repère la gamine Lain Iwakura comme point focal de rencontre et surtout de fusion entre les différentes thématiques, les différents labyrinthes. Les thèmes sont donc fort nombreux, le récit part dans tous les sens et on ne comprend souvent plus rien mais c’est parce que les créateurs de Serial Experiments Lain ont voulu explorer toutes les pistes qu'ils ont imaginé sans en abandonner une seule, quitte à laisser ensuite de nombreuses questions sans réponses. Les thèmes principaux abordés par la série sont : * Nature de la réalité * Existence et identité * Troubles mentaux et quête de soi * La technologie et son rapport à l’individu * Dieu et la validité théorique de son existence dans un monde virtuel
Le tout est brillamment ramené à la problématique de l’adolescence et de l’amitié. Souffrance, confusion, doute, espérance, des émotions fortes ressenties par des jeunes égarés dans un monde où l’ordinateur est devenu un jouet et le virtuel un nouveau terrain de jeu avec des règles encore à définir.

Tout le processus réflexif présent dans Serial Experiments Lain serait impossible sans des connaissances et des références, aussi la série s’appuie sur les travaux de scientifiques ou de sociologues reconnus et parfois controversés, voire d’écrivains ou d’artistes. Les layers prennent parfois l’allure de documentaire. Ainsi sont évoqués les travaux de John C. Lilly et de Timothy Leary sur la conscience humaine, l’engagement de Vannevar Bush sur le projet Manhattan ou le projet Majestic 12 (sur l’affaire Roswell) et son invention de l’analyseur différentiel (un ordinateur analogique), les études de Schumann sur les champs magnétiques terrestres, les théories de Ted Nelson sur l’internet ou les écrits de Douglas Rushkoff et Cordwainer Smith. Entre autres. Ajoutons à cela des allusions à Alice aux pays des merveilles, à Marcel Proust, à la franc-maçonnerie, à Carl Jüng, etc, etc. Ces références ne sont pas gratuites, elles permettent aux auteurs d’étayer leur propos et de canaliser leur imagination. On se retrouve à regarder de la prospective et plus de l’animation.
« Peu importe où tu vas. Tout le monde est connecté. » - Lain Iwakura
/ ! \ Dans cette fiche je me propose non seulement de présenter la série à ceux qui ne la connaissent pas mais aussi de pousser l’analyse et la réflexion sur les thèmes qui y sont abordés. La richesse de cette série fait qu’après plus de cinq années et d’innombrables visionnages j’y trouve toujours matière à réflexion, sur nos vies, sur nos futurs, sur nos possibilités. Aussi, pour ceux qui n’ont jamais vu cet anime je vous recommande fortement de ne pas lire ce qui va suivre car les spoilers abondent. Louez cette série, regardez-la une fois, plutôt deux fois car la première est très déroutante, puis revenez ici.

Au début du générique, un écran blanc sur lequel viennent s’afficher quatre mots énoncés par une voix rigolarde : Present day… Present time. S’ensuit un rire sardonique et jovial. Ceci pour bien nous faire comprendre que Serial Experiments Lain n’est PAS de la science-fiction. Cela se passe ici, à notre époque. Nous avons toutes les cartes en main.
L’anime s’ouvre sur le suicide d’une adolescente. La jeune fille en uniforme de collégienne saute du toit d’un immeuble. Elle va s’écraser au milieu des caisses de bières et des néons d’un quartier populaire, attroupant les passants sortis pour faire la fête. Son cartable est toujours sur le toit.
Ecran blanc. Une porte s’ouvre. Lentement. Une adolescente descend, cartable sur le dos, les marches du perron. Tout est si lumineux. Lain descend silencieusement la rue. Elle part pour l’école. On entend déjà le bourdonnement des fils électriques tendus en désordre, morcelant le ciel. Ils semblent appeler quelqu’un, vouloir dire quelque chose.
Au collège, Lain apprend qu’une de ses – rares – amies a reçu un mail de Shiza Yomoda. Cela l’a profondément choqué, la jeune fille s’étant suicidée quelques jours plus tôt. Ses autres amies tentent de la consoler en lui assurant que ce n’est qu’un canular. En rentrant chez elle ce soir-là, Lain allume son ordinateur, chose qu’elle ne fait d’habitude jamais, pour découvrir qu’elle aussi a reçu un mail de Shiza. La jeune fille y explique qu’elle n’a jeté que son corps. Que son esprit est toujours là, dans le wired. Qu’elle y a rencontré Dieu.

Dès lors, Lain, encouragée par son père, va se plonger dans le monde de l’informatique, ses réseaux, ses potentiels et ses dangers. Au fur et à mesure de ses pérégrinations virtuelles, Lain réalise qu’elle n’est pas ce qu’elle croyait être, que ses parents ne sont pas ceux qu’ils n’ont d’ailleurs jamais prétendu être, et que ses amies ne sont peut-être même pas ses amies. Elle réalise que certaines personnes qu’elle ne connaît pas la connaissent très bien. Elle s’en inquiète. Elle se voit suivi par deux individus en costume noir d’allure plus que suspecte, sans pouvoir déterminer s’ils sont là pour la protéger ou pour la menacer. Elle ne sait pas que penser.
Outre ces accès vraisemblablement paranoïaques, Lain découvre qu’on la connaît sous d’autres personnalités. Elle se découvre agressive ou lascive. Ses autres moi lui font peur. D’ailleurs, dit-elle, « Ce n’est pas moi. Il n’y a pas d’autre moi que moi. » Mais ces paroles résonnent dans le vide car Lain est toute seule : ses amies la fuient.
C’est en cherchant les réponses aux questions qu’elle se pose sur elle-même et le monde qui l’entoure qu’elle apprendra à s’accepter, à modifier son environnement, à échanger avec les autres, à faire du monde son monde. La recherche et le tâtonnement sont nécessaires pour découvrir son identité et comprendre les raisons de sa propre existence.

Lain découvre très tôt que ses parents ne sont pas vraiment ses parents, même si elle ne peut pas se rappeler de ce qu’elle connaissait avant eux. En fait, elle ne peut se rappeler de rien : ni dates d’anniversaire, ni souvenirs de familles, ni aucune « foutaise » de ce genre.
Lain a également des ennemis. Les Knights sont des hackers mais leur objectif reste très vague. Leur principal méfait (outre attenter à sa vie) fut de connecter ensemble un serveur de jeux en réseau de type kill’em all (les auteurs ont empruntés certaines textures du jeu DOOM pour ces scènes) et celui du réseau de jeux d’un jardin d’enfants, donnant lieu à certaines des scènes les plus choquantes de la série comme celle où un adolescent tire en pleine rue sur une petite fille en hurlant : « Crève ! Crève ! Crève ! » Les Knights semblent chercher, à l’instar des laboratoires Tachibana, à accélérer la fusion entre monde réel et virtuel. Cependant ils refusent toute forme de régulation exercée sur le réseau, y préférant un chaos créateur et sans règle. C’est pour cela qu’ils deviennent l’ennemi mortel de Lain elle-même.
« Je suis Dieu » - Masami Eiri.
Masami Eiri est un scientifique travaillant pour les laboratoires Tachibana, lequels concoivent des ordinateurs, les Navi (pour navigateurs web), très populaires car très performants. Allant de l’ordinateur de poche (très pratique pour surfer pendant les cours) au Navi destiné à la recherche, en passant par le desktop classique pour la maison ou le bureau, les laboratoires Tachibana sont présents sur toute la gamme d’ordinateurs. Leur projet le plus récent et le plus ambitieux est la mise en place d’un nouveau protocole de communication, le fameux protocole 7. Le protocole 7 permettra l’accès au wired sans interface matérielle, donc sans hardware, directement par la pensée en utilisant les ondes cérébrales propagées par la résonance Schumann.

En fait, ce projet en est déjà au stade de l’implémentation fonctionnelle et ce à l’insu des populations et gouvernements concernés. L’augmentation des troubles mentaux et les manifestations qui en découlent (meurtres, suicides…) sont en fait dues à l’inaptitude de la plupart des gens à assimiler l’intrusion d’un réseau ouvert dans leur conscience et d’accepter de devenir ce qu’ils sont (car dans le wired du protocole 7 il est possible de se métaphoriser, c-à-d de devenir son avatar). Bref c’est toute une forme d’inconscient collectif qui est mis à disposition des consciences grâce aux laboratoires Tachibana. (En cela, l’apparition d’un extra-terrestre roswellien ne doit pas désarmer le spectateur : en tant que rumeur persistante, l’existence d’extra-terrestres est devenue un mythe possédant une existence propre dans la psyché humaine. Il a donc sa place dans la réalité de Lain, qui est toute faite de virtuel.)

Masami Eiri, licencié par son employeur pour avoir introduit une boucle non-autorisée dans le code du protocole, se suicide peu après en se jetant sous un train. La boucle qu’Eiri a inclus dans son code lui permet d’uploader sa mémoire au cœur même du réseau. Ainsi devenu omniprésent et omniscient, occupant les mémoires de chacun, Masami Eiri s’est proclamé Dieu dans un monde qui ne croit plus qu’en la science.
Quant à Lain, elle réalise qu’elle est capable de manipuler les mémoires des gens ou de modifier le réel par le biais du virtuel. Ce n’est pas un pouvoir. C’est une fonction. Car Lain est un software. Un programme catalyseur destiné à superviser les effets secondaires de l’implantation du réseau wireless. Quand elle upgrade son Navi elle upgrade également son potentiel et sa conscience, son emprise sur le monde. En effet si son accomplissement en tant qu’être pensant passe uniquement par le wired c’est parce que Lain n’est pas humaine. Sa forme n’est qu’une convention, une information. C’est aussi parce que, par elle mais à ses dépends, le monde réel et le monde virtuel sont en train de fusionner. Lain est un produit des laboratoires Tachibana. Elle devient la gardienne consciente d’un monde en pleine mutation.
Close the world – Open the next
Serial Experiments Lain c’est un constat. Celui de la virtualisation toujours accrue de nos rapports avec le monde et avec les autres, voire avec nous-mêmes. C’est une synthèse, un regard sur le chemin parcouru en informatique et en cybernétique. C’est enfin une question : Qu’est-ce que l’on veut faire maintenant ?
J'attends vos commentaires, réflexions, interprétations. N’hésitez pas à visiter ces deux sites très complets sur la série (le premier surtout) : Thought Experiments Lain Religion Virtuelle
 Labels: 7ème Protocole, anime, cyberpunk, Fallait que ça sorte, Internet, Japan is superior, Le web est une invention geniale, Nouvelles technologies et tout le bazar, Serial Experiments Lain
::: posted by Tranxenne at 5:13 PM
(0) comments
 Labels: Est-ce vraiment possible d'être aussi conne ?
::: posted by Tranxenne at 7:44 AM
(0) comments

|