Thursday, October 02, 2008 :::
 

War Total War

Récit d'un siège anthologique à Rome Total War.
Lvdz vs. Tranxenne.

Tout commençait par une belle après-midi d'hiver. Il neigeait un peu, mais pas trop. C'était un dimanche, les Romains rentraient de la messe et les Alemani, une petite tribu germanique, se foutaient de leur sales gueules de chrétiens, en bon barbares païens qu'ils étaient. D'ailleurs ils en avaient ras-le-bol de voir ces enfoirés de Romains les regarder de haut, surtout qu'ils n'avaient rien à foutre là, pensez un peu, un détachement de l'Empire Romain d'Orient occupant une place forte en plein milieu de l'Ecosse, c'est n'importe quoi. N'allez pas me demander ce que foutait une tribu germanique en Ecosse, j'en sais rien non plus. Toujours est-il que les Barbares décidèrent de bouter les Romains hors d'Ecosse, et pour cela ils avaient besoin de bière. De beaucoup de bière. Ah, et de machines de siège aussi, un peu. Huit tours, quatre béliers, trois catapultes, ça devrait suffire. Où est la bière ? Ah, la voilà.
Nos fiers guerriers se dirigèrent donc en masse vers la place forte tenue par ces pédés de Romains. Arrivé là, leur bel enthousiasme fut un peu refroidi.

Ah ouais, c'est quand même super haut.

Qu'importe, nous nous disposâmes en ordre de bataille, un peu à l'arrache ceci dit parce qu'il caillait grave et qu'on avait hâte de se foutre sur la gueule avec les Romains d'en face. La guerre ça tient chaud. Mon général, un peu saoul, dessina vite fait, en pissant dans la neige, un plan d'attaque pour son état-major. Les catapultes se concentreraient sur le portail et le flanc gauche, les troupes manoeuvrant les tours de sièges s'occuperaient du flanc droit. Si on pouvait prendre les deux côtés cela permettrait à la cavalerie de se réorganiser à l'intérieur sans se faire canarder d'en haut. Voilà pour le plan. Une dernière bière, tout le monde est prêt, on peut commencer les préliminaires à toute bataille : les insultes.

- Sales pucelles !
- Redis-nous ça !
- Sales pucelles !
- Ça va, viens le dire ici !
- Attends, je traverse sur l'heure.

Alors déjà ça commence très très mal pour moi parce que mes troupes se sont déployées trop près des murs et elles se font canarder par les archers perchés sur les remparts. Du coup je fais reculer tout le monde en catastrophe, c'est un joli bordel, on abandonne temporairement béliers et tours de siège et je perds quelques hommes bêtement.
Du coup, un peu énervé quand même j'envoie mes tours de siège à l'assaut des murailles à ma droite avec la moitié de mon armée, comme prévu mais bien avant que les catapultes aient terminé leurs tirs. La première tour se fait dégommer par des tirs ennemis, catapultes et archers utilisant des flèches enflammées. La tour se met à brûler et se disloque alors on l'abandonne. Deux autres tours sont en chemin, j'en garde une en arrière au cas où.

Quelques cadavres carbonisés.

Enfin, deux tours arrivent aux murs, mes hommes s'engouffrent dedans et commencent à monter. Pendant ce temps Lapsus dispose ses troupes pour nous recevoir comme il se doit. Mes catapultes ont depuis utilisé tous leurs projectiles et je n'ai pas réussi à percer un seul des murs à gauche, il faut dire qu'ils sont mastocs, mais en plus je n'ai même pas pu défoncer la porte. Il faudra utiliser un bélier mais c'est tendu parce que se prendre de l'huile bouillante sur la gueule c'est jamais très agréable même quand il fait froid. Du coup je commence à contempler l'idée de concentrer mon attaque à droite. Heureusement que mon armée est composée à majeure partie d'infanterie et que j'ai pris assez peu de cavalerie.


Lapsus ne s'y trompe pas et redirige une bonne partie de son armée près des tours.

C'est la charge. Le début de l'attaque. Ah, les fiers barbares, comme je les aime. C'est dans ces moments-là qu'ils révèlent toute leur créativité et leur sensibilité. On hurle, on s'agite, on pousse les copains de devant pour qu'ils avancent un peu plus vite. On tape à droite à gauche aussi, pour se montrer qu'on s'aime. C'est émouvant.

Les vrais barbares combattent torse nu.

Les troupes commencent à débarquer sur la muraille. Les Romains nous attendent et le combat s'engage sans plus tarder. Mes deux tours déversent des flots de guerriers déchaînés. Toute mon infanterie est maintenant déportée sur ce flanc, soit en train de monter dans les tours, soit déjà en haut à s'engager contre les troupes romaines. Le carnage peut commencer.

Une bonne partie de la bataille va se dérouler dans ce coin-là.

Le temps semble s'arrêter. Ça crie toujours, ça ferraille dur, il continue de neiger. Pourtant on dirait que rien ne bouge. En tout cas le front ne bouge pas d'un pouce. Des deux côtés du mur les Romains résistent à nos assauts. Moi je continue à déverser des centaines de guerriers en espérant percer les défenses romaines. Je n'ai pas grand espoir parce que mon attaque est totalement concentrée sur un point des défenses et que pour le moment je suis bien contenu par les troupes impériales.

Lapsus continue à tirer avec ses catapultes. Il fait un joli carton à 2 ou 3 reprises, aussi bien dans ses troupes que dans les miennes.


Effectivement ça fait pas dans le détail.

Les assauts se succèdent et personne ne semble prendre le dessus. J'utilise l'abilité spéciale de mes hommes au maximum, un cri de guerre qui les galvanise, ce qui fait qu'ils passent leur temps à hurler c'est magnifique.

Hardi les gars.

Finalement je me décide à envoyer un bélier pour finir de défoncer la porte centrale. Ça me permettrait de lancer une attaque au sol avec ma cavalerie qui me sert pour le moment à rien. J'envoie donc ma seule unité d'infanterie restée en arrière choper un bélier et avancer vers les portes.

On a de la neige jusqu'aux genoux mais putain qu'est-ce qu'on rigole.

Malheureusement le bélier se fera cramer par des tirs de flèches enflammées bien avant d'arriver aux murs. Tant pis pour l'assaut direct au sol, il faudra d'abord capturer les murs. J'ai soudain comme un sérieux doute sur mes chances de succès.

Ramenez les merguez !

Très peu de temps après Lapsus ouvre les portes pour faire une sortie. Ce sont les servants des onagers/catapultes donc ils ne sont pas très dangereux mais je comprends qu'il cherche à remonter dans les tours pour prendre mes troupes campées sur les murs par derrière. Le saligaud.

Une mort certaine.

De toute façon j'ai encore du monde en train de monter.

Plus on est de Barbares, plus on se marre.

Et puis ça continue à taillader sec des deux côtés. La ligne de front ne bouge toujours pas mais on commence à sentir la fatigue chez les unités.

Fatigués, nous ? Beuuuuuuuaaaaarg !

J'envoie finalement ma cavalerie intercepter les inconscients qui sont sortis du fort.

La vigilance de mes cavaliers n'a pas été prise en défaut.

En haut ça pousse toujours.


Siffler en travaillant.

A ce moment là une idée germe dans mon crâne épais de barbare. Je sélectionne ma cavalerie et je commence tranquillement à faire le tour des murailles par le côté droit (donc par là où il y a les tours de siège).

Bon, ils veulent pas nous ouvrir, on se casse.

En effet, mes braves guerriers ont exterminé pratiquement tous les Romains qui leur faisaient face de ce côté. Dans peu de temps ils pourront se rendre maître des tours de guet et ensuite, peut-être, de la porte est.

Encore un effort.

Par contre de l'autre côté, les Romains résistent encore farouchement aux assauts répétés de mes troupes. Ils semblent même supporter l'haleine lourde et fétide de mes guerriers. Je suis impressionné.

Enfin ça panique quand même sévère du côté Romain.

En tout cas ça fait du bien de pouvoir bouger parce qu'on était un peu serré et les cadavres s'amoncelant ça devenait gênant pour marcher.

On arrive enfin à avancer.

Nature morte.

Plus qu'une poignée de Romains me séparent de la tour. Lapsus enverra encore, dans un mouvement désespéré, une troupe d'archers pour tenter de contenir mes troupes. Il espère qu'elles résisteront assez longtemps pour permettre aux Romains de l'autre côté de se ressaisir, de renverser les quelques Barbares qui leur font face et tomber ensuite sur le râble de mon contingent de droite.

Héroïques ! Une dizaine de guerriers barbares tiennent en respect des centaines de Romains.

En bas on commence à s'inquiéter.

Et pour cause : les archers sont à leur tour vaincus.

Hourra ! La tour est à nous.

Commence alors une course épique sur les murs entre mes guerriers qui cavalent pour aller occuper les portes à l'est plus les quelques tours de guet sur leur chemin et la cavalerie de Lapsus qui va s'efforcer de défendre cette entrée. Il ne peut plus s'opposer à ce que je la contrôle car lui n'a plus d'infanterie que ce qu'il m'oppose à gauche.

Allez les mecs grouillez-vous.

La cavalerie romaine arrive bien entendu sur place avant mes guerriers déjà fatigués par plusieurs heures de combat. Peu importe, une fois les portes sous mon contrôle je peux faire tirer les tours sur les troupes de Lapsus, et puis ma cavalerie à moi est postée derrière les murs, prête pour la charge.

Tapisserie représentant une scène de bataille, 3ème siècle après JC.

La cavalerie romaine est en place pour la défense mais je ne vais pas faire charger ma propre cavalerie tout de suite pour deux raisons. La première c'est que contrôlant les tours qui flanquent les portes, je bombarde les troupes romaines de flèches, ce qui les affaiblit beaucoup. Son général sera même tué de cette façon, une mort honteuse qui lui sied bien (pour info, mon général à moi était en première ligne sur les murs tout au long de la bataille, c'est là qu'il est mort en brave peu de temps avant que les Romains ne rompent les rangs).

Tir sur cible

Ma cavalerie s'apprête à charger.

La 2ème raison qui me fait retenir ma charge c'est que j'ai remarqué un petit groupe de 12 hommes, vestige des unités héroïque qui ont tenu en respect des tonnes de Romains tout à l'heure qui, maintenant débarassé de leurs ennemis et voyant que la bataille s'était déplacé vers l'est, sont descendus des murailles et attendent bien sagement que je leur donne un ordre.
Du coup je les envoie crapahuter au coeur de la ville romaine déserte pour aller s'emparer de la place centrale qui, si je m'en rends maître pendant trois minutes, m'apportera la victoire.

Allez les gars, le sort du monde barbare est entre vos mains.

Dès qu'ils sont en place, je lance ma charge de cavalerie pour occuper les troupes de Lapsus.


Une charge qui fait d'ailleurs assez mal.

Nous sommes maintenant pratiquement maître de cette ville abritant des trésors d'architecture.

Mouais. C'est quand même très surfait.

Le chrono s'emballe, mes cavaliers jettent toute leur bravitude dans cette dernière altercation, empêchant les cavaliers romains de se désengager pour aller reprendre la place centrale tenue par une poignée de fiers Alemani. C'est la fin.


Victoire !!!!!!

Et vivement le match retour.

Allez hop rasez-moi tout ça maintenant.

Labels: J'aurais voulu être un Barbare, Jeu vidéo, La guerre y'a que ca de vrai, Pendant l'Antiquité on savait s'amuser

::: posted by Tranxenne at 4:04 PM

Comments:

Tu me le paieras.

# posted by  Anonymous : 12:05 AM

 

Je t'attends de pied ferme!

# posted by  Tranxenne : 8:07 AM

 

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