Tuesday, April 22, 2008 :::
#KulturKomik#

Say you want a revolution
Je suis en train de lire le premier tome de The Invisibles, un comic de Grant Morrison, scénariste écossais, et ça déchire. Vraiment. C'est au niveau de Watchmen, peut-être même mieux. Les personnages sont pas aussi complexes mais le scénario est énorme. Ca parle de conspiration pour une domination mondiale, de puissances occultes, de rébellion, de poésie. On y croise John Lennon (la divinité personnelle d'un des personnages), Lord Byron, le marquis de Sade, des dieux Egyptiens ou Hindous et puis aussi un vieux clodo un peu fêlé, des rats et des pigeons. Le concept de temps est abordé sous son appréhension Dickienne, à savoir que le temps est vertical et non horizontal, donc que toute l'Histoire se déroule en un seul instant, que tout a lieu en même temps. On ne s'étonnera donc pas de voir, durant une scène de la Terreur française où de pauvres bougres sont marqués au fer rouge afin d'être "plus facilement contrôlés", que la marque en question ressemble fortement à un code-barres, ou bien que le groupe de héros se retrouve transporté dans une toile de Poussin (les bergers d'Arcadie). Les héros d'ailleurs parlons-en. Ils forment un groupe plutôt hétéroclite : la new-yorkaise en survêt, le rocker chauve, le travelo en talons aiguilles (Lord Fanny), la vieille pin-up sur le retour et la jeune racaille de Liverpool.

Ze crew
Il y a 7 tomes (Say You Want a Revolution, Apocalipstick, Entropy in the UK, Bloody Hell in America, Counting to None, Kissing Mister Quimper, The Invisible Kingdom) qui font plus de 200 pages. Y a donc de quoi faire. La traduction est très bien foutue mais bien entendu ça ne vaut pas la version originale. J'ai le premier tome en français et j'ai trouvé le 5ème en anglais, mais je sens que je vais commander tout le reste en VO et racheter le premier tome en anglais dans la foulée.
Enfin bref un comic qui dépote, avec plein de réferences et une ampleur universelle. Y a pas à chier, les britons savent scénariser. Un chef-d'oeuvre.Labels: art, Du comic qui déchire, Kulturbook, La culture ca fait mal au crâne, Littérature
::: posted by Tranxenne at 11:46 PM

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