Tuesday, April 08, 2008 :::
Des bâtons dans les rouges.
John Rambo est-il un film anti-guerre? Bonne question. Les précédents faisaient l'apologie de l'efficacite des bérêts verts, de l'homme-arme, et exhaltaient des valeurs bien américaines. Surtout le 2 et le 3, des films de propagande en somme.
 Devinez où se trouve le bâton.
Alors pour répondre à la question posée, je vais dire non, pas vraiment. Même si la violence étalée reste jouissive, le film tient plus de la quête personnelle de John (on peut se tutoyer, John?) qui doit s'accepter en tant qu'arme (et donc en tant qu'outil) pour trouver la sérénité et donner un sens à son existence, qu'à un film qui veut faire passer un message.
 "Bordelovitch camarade Youri, nous allons manquer de bâtons!"
Car en fait, tout au long de l'épopée Rambo, John (on se sent plus proche de lui lorsqu'on l'appelle par son prénom, tu trouves pas John?) n'a de cesse d'exprimer son incompréhension face à la guerre du Viêtnam, son rôle, le but du conflit et son coût humain - Rambo (enfin, John) est, rappelons le , le dernier survivant de son unité. Il est un outil perfectionné, et personne ne lui demande de savoir. Rambo incarne le sacrifice, et par ce sacrifice Rambo exhalte la chrétienté et joue le rôle du Christ guerrier.
 "Qu'est ce qui faut pas entendre comme conneries...Bon, où ai-je bien pu laisser ces foutus bâtons?"
C'est cette mise en perspective permanente de sa propre personne qui donne un sens à la série, et en particulier le dernier épisode, qui pousse Rambo à aller plus en avant dans l'horreur, et par conséquent dans sa démarche d'abnégation. Mais contrairement au Christ, il ne renonce pas à la vie- le sacrifice ultime. Il décide de retourner chez lui, aux States, là où les burgers sont frais et où les femmes sont girondes. "La boucle est bouclée", John Rambo s'est accompli en tant qu'homme à part entière: il n'est plus un outil, il est maître de son destin.
 "Tovaritch, qu'est ce que tu penses de ce bâton?"
Le sentiment anti-guerre qui se dégage de John Rambo (le film, et par extension la série), vient du fait que la guerre, c'est pas joli, enfin si mais en fait non, ca fait des morts et tout c'est l'horreur donc forcément voir toutes ces horreurs nous poussent à croire que l'on nous présente un pamphlet anti-guerre. Alors que ca serait quand même dommage de ne pas voir des bonnes scènes de baston dans Rambo. On pourrait même croire que le message du film pourrait être: "La guerre c'est cool, ca permet de faire plein de films."
 "Tovaritch Youri, le parti aimerait savoir ce qu'il est advenu de tous nos beaux bâtons soviétiques..."
Le mur de laine de briques: des briques, de la laine et des débats bien torchés.Labels: Bâtons, Des hauts et débats, Joie de vivre, La culture ca fait mal au crâne, La guerre y'a que ca de vrai, SI Rambo avait eu des bâtons il aurait pu faire du ski
::: posted by Lapsus van de Zloot at 7:15 PM

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