Friday, September 14, 2007 :::
9th Company
"9th Company is Russia's first war film. Not anti-war, and not militarist - but a genuine war film." Elena Kurbanova - Moskovskaya's Pravda

Un film de guerre, russe jusqu’au bout des ongles. Réalisé en Russie, par un natif du cru, Fyodor Bondarchuk, 9th Company met en scène des jeunes enrôlés dans l’armée et expédiés en Afghanistan très peu de temps avant la fin officielle du conflit.
9thCompany est un film de guerre, dur et violent, que l’on pourrait, schématiquement, diviser en deux parties, la première correspondant à l’entraînement-endoctrinement que vont subir les jeunes appelés sous les drapeaux (un service obligatoire de deux ans) et une présentation des personnages. La seconde nous transporte directement sur la colline 3234, dans les montagnes afghanes.
Entre ces deux volets, plusieurs points communs se retrouvent et s’apprécient particulièrement. La photographie et la qualité des images sont surprenantes et nous offrent des paysages splendides et des images de combat d’une réalité cruellement réaliste et visuellement admirable.
Un choix visuel divise également le film, des teintes sombres et froides pour le drill en Russie et des tons ocre et carmin pour les scènes afghanes. L’autre point à épingler est la qualité des musiques qui, du début à la fin, suivent, soulignent et exaltent littéralement le récit.

Qui dit film de guerre, dit violence, elle est bien présente ici et nullement édulcorée, mais elle s’accompagne de quelques scènes très émouvantes (Blanche-Neige, le champ de coquelicots) ou carrément hilarantes (les jeunes recrues, ont ainsi une conception toute personnelle de l’utilisation du C4). Basé sur des faits réels, le film suit donc le destin de ces jeunes embringués dans un combat dont ils n’ont pas voulu et auquel surtout, ils comprennent bien peu.
Sans être une apologie antimilitariste, 9ème Compagnie présente une situation qui n’est pas loin de rappeler l’enferrage désastreux des États-Unis au Vietman et les films que cela inspiré (Full Metal Jacket, Apocalypse Now). Les militaristes apprécieront le matériel déployé : hélicoptères d'attaque Mi-24, 1.500 soldats des troupes ukrainiennes, des tanks T-64-B, 10 hélicoptères Mi-8, … Fyodor Bondarchuk a donc réuni tous les atouts dans sa main et les joue très intelligemment pour nous offrir un film aux petits oignons.

Puissant, cynique, violent, mais diantrement réaliste, il évoque la guerre, sa cruauté, ses victimes souvent innocentes et ne laissera personne indifférent et surtout il évite de tomber dans la surenchère et le sanguinolent trop souvent à la mode de nos jours.
Le site officiel (trailer, entre autres) Le film a fait un carton en Russie et s'exporte apparemment très bien. Perso je pense aller le voir demain.
Labels: Kulturfilm
::: posted by Tranxenne at 7:55 PM

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