Wednesday, October 19, 2005 :::
Animal Wars
 Yo mama!
Si les animaux ne s’étonnent guère du comportement des hommes, les hommes, eux, peuvent se retrouver perplexes devant certains agissements des animaux. Ce qui arriva un jour aux habitants de la région de Ouaddaï. En effet dans cette région de l’arrière-pays il se passa une chose peu ordinaire, une chose qui laissa interloqués tous les humains. C’est inimaginable mais pourtant ce qui fut un évènement réellement vécu ! De quoi fut-il ?
 C'est là que Tout a commencé.
Il y a environ deux ans une guerre tribale opposa deux communautés, non des hommes mais des animaux. La communauté des cynocéphales organisa un rezzou contre celle des babouins, ce qui causa mort d’animaux dans les deux hardes. L’affiliation des babouins décida de se venger en exécutant des représailles monstres. Les cynocéphales, sur le qui-vive, ripostèrent par les griffes et les canines, crocs à l’appui et incisives au secours.

Les renforts arrivent!
Les babouins, maigrelets devant les imposants cynocéphales, usèrent de la loi du nombre en faisant appel à leurs congénères de la savane, des monts et des oueds. Mêmes ceux de la montagne Maroane ont été mobilisés. Les cynocéphales déjouèrent le stratagème en appliquant la même loi à leur niveau. L’appel au combat n’a rien à envier aux méthodes des hommes, tant l’engagement de chaque simien était bénévole et sans calcul ! Les humanoïdes n’usèrent pas d’armes de destruction massive (ce qui est l’apanage des humains) mais des moyens légaux néanmoins efficaces !
 Pendant ce temps-là, à Wall Street: "Achète des armes, coco."
Aux ricanements des mâles se joignent les feulements des femelles, faisant monter d’un cran la bile de la haine et du tribalisme dans les cerveaux et cervelets des anthropoïdes. Une bataille rangée englua les deux tribus qui se mirent à s’étriper bestialement et sans relâche. Seule la tombée de la nuit apportait chaque soir une trêve et les belligérants reprenaient les hostilités à l’aube, dés la fin de l’appel du muezzin de la prière de Sobh. Cette perversion macabre de comportement chez les deux familles des primates prit l’allure de la chronicité, se fixant dans le temps et s’exagérant dans le nombre des morts. Plusieurs dizaines des morts n’avaient pas suffit à étancher la soif du sang et des nouveaux antagonistes affluaient de tout coté pour alimenter l’usure de la guerre. La situation fut si précaire et si barbare qu’elle a ému les cœurs habituellement en roc des hommes. C’était ainsi que les forces de l’ordre de la Gendarmerie Nationale et de l’Armée Nationale ont usé de leurs prérogatives pour endiguer le conflit inter-espèce qui endeuillait les deux familles des simiens.
 Le quotidien des gendarmes s'améliore.
Des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation avaient permis de trouver une zone-tampon séparant les deux camps des va-t-en-guerre. Le bilan fut lourd et riche d’annonces de bravoure et de ténacité de deux cotés. Certains antagonistes étaient morts debout, refusant de mourir en lâches. D’autres se sont allés dans des duels obstinés. Certains s’acharnèrent sur des cadavres de leurs adversaires qu’ils les dilacèrent à coup des griffes. D’autres enfournèrent la main dans les thorax des ennemis pour extirper des cœurs encore palpitants qu’ils les émiettent en mille morceaux.
 Les babouins décident de saisir le tribunal pénal international.
Ce qui demeure superflue jusqu’à nos jours, c’est le motif de cette guerre entre les babouins et les cynocéphales, deux familles de primates qui se sont toujours côtoyés sans haine ni esclandres. Autre interrogation : pourquoi se battre pendant une période où elles ne partagent rien en commun ? Est-ce la manifestation d’une pathologie à type de rage pervertissant le comportement de ces bestiaux ? Ou plus simplement, les primates s’inspirent-ils de leurs lointains cousins que sont les hommes tchadiens qui s’éternisent dans des guerres fratricides? Tant des questions qui restent sans réponses. Mais l’on est sûr d’une chose : il y a eu une guerre bizarre, insolite mais bien réelle ! Les autorités administratives et traditionnelles font parties des témoins oculaires et visuels. Le sultan du Ouaddaï aurait assisté à cette montée de mercure chez les babouins et cynocéphales de sa terre natale !
 Le sultan du Ouaddaï est sous le choc.
La rage est certes une étiologie de la perversion de comportement chez un animal mais il est quasi impossible qu’un grand nombre de deux espèces puisse être atteint à la fois. L’animal enragé peut attaquer sa propre horde mais là, ce n’est pas le cas. Une singerie du comportement des hommes tchadiens reste la thèse la plus plausible et cela tant qu’on ne dispose pas d’une explication scientifique et rationnelle expliquant ce qui arriva aux babouins et cynocéphales du Ouaddaï, une terre aux conflits inter-ethniques séculaires.
 "Je danse donc je pluie... Ah non, merde, c'est pas ça... Je penche donc je luis... Ah putain, non... Euh... La balance est bien cuite... Bordel mais j'y suis presque, c'est pas vrai... Euh... ah oui... C'est... J'avance donc je fuis....Raaah et puis merde. Banane."
Sidimi Djiddi Ali Sougoudi
::: posted by Tranxenne at 11:35 PM

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