Saturday, May 07, 2005 :::
Urban Terror Therapy
 Combien de torpilles?
Rentré du boulot à 9h, je me suis couché même si je n'étais pas des masses fatigué (je ne suis finalement pas allé faire de footing, il pleuvait trop). Je me suis endormi sans trop de soucis, c'est après que les problèmes ont commencé: à 14h, je me fais réveiller par la Macarena. Dur. Je suis maintenant habitué aux grosses daubes musicales qui tonnent sous mes fenêtres et ça ne m'empêche plus de dormir, mais là le son est vraiment à fond. Je jette un coup d'oeil par la fenêtre et je m'aperçois, horrifié, qu'une véritable fête populaire a lieu dans ma rue. Il y a la baraque à frites, les tentes, les ballons, enfin tout l'attirail destiné à achalander le Belge moyen. Sans oublier bien sûr la musique de daube lancée à un volume tel que le simple fait de penser donne mal au crâne, donc on évite: quand décibels rime avec poubelle. Pas dépité, je sors mes boules Quiès et je me recouche, seulement même avec ça dans les oreilles j'ai l'impression d'essayer de dormir au beau milieu d'une boîte de nuit.
Je me relève et j'allume Urban Terror tout en espérant vaguement que l'apocalypse nucléaire se déclenche là, tout de suite, et que ça commence dans ma rue. Franchement, quelques bombes par-ci par-là réduiraient déjà considérablement la densité d'abrutis au mètre carré. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de vouloir habiter dans le centre?
Après un petit coup de Scatman (j'essaye quant à moi d'écouter les Stormtroopers Of Death tout en jouant), un type se met à beugler dans un micro pour annoncer le programme de cette joyeuse journée. Je n'ai pas tout retenu mais certaines têtes d'affiche sont hautes en couleurs: entre un cortège et le set d'un DJ quelconque, j'entends qu'on prévoit l'élection de Miss Belgium travesti.
Pour ma part j'hésite entre un Remington et le bon vieux M4A1.
Le pire reste encore à venir car on annonce le clou de la soirée: Chantal Goya en personne (non je n'invente rien) chantera à l'Ancienne Belgique une sélection tirée de son répertoire de tubes.
Finalement je me décide pour un IMI Neguev. Comme je suis en 'target-rich-environnement', mieux vaut prévoir quelques bandes supplémentaires.
Le bruit se calme un peu, je crois qu'ils ont déplacé la sono, mais la rue est encore pleine de peuple. Ils sont là pour moi, j'en suis sûr, c'est à moi qu'ils en veulent, tous autant qu'ils sont.
Mode de jeu: Free for all Carte: Bruxelles centre
Le ciel commence à se couvrir, je prie pour que le Déluge s'abatte, je veux de la neige, des grêlons et un blizzard digne des grandes étendues canadiennes, vous savez ces grandes plaines vides, silencieuses, solitaires...
Dieu me fait la gueule: j'aperçois un rayon de soleil. Ce sera donc une pluie de balles, l'accordéoniste qui vient de se mettre à jouer aura droit à une double ration.
C'est dingue en plus, pour une fois ils ne manifestent pas. Rien, pas une revendication comme la libération des pingouins du zoo de Namur ou l'augmentation du salaire des cordonniers de St-Gilles. Ils sont là uniquement pour le plaisir. Ca fait froid dans le dos.
Où j'ai foutu ma cagoule?
En cas d'inculpation pour meurtre de masse, voire tentative de génocide, je crois bien que j'aurais droit aux circonstances atténuantes. Sinon je plaiderais la folie (la leur bien sûr).
::: posted by Tranxenne at 3:50 PM

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