Saturday, May 15, 2004 :::
 

Bon, je voulais relire, nuancer mon propos mais qu'est ce que vous voulez, il fait beau j'ai envie de sortir alors tant pis, je jette une brique dans la mare, une goutte d'eau sur le mur, et puis je vais boire un verre au soleil (et dans un monde parait, tous les gens concernés dans ce post se retrouveraient à une terrasse de café pour boire une bière ou un chocolat chaud plutôt parce que dans un monde parfait bien entendu il n'y aurait pas d'alcool)


Je déplore chez Colombani cette tendance à se poser en grand moralisateur qui seul peut remettre l'amerique dans la voie de la sagesse. L'arrogance de l'administration Bush est réelle mais lui opposer un "nous sommes tous non-américain" me semble faire le jeu de son manichéisme. Remarquez, je doute que Cheney et consorts s'alarment des éditos enflammés d'un français moustachu, et ils devraient peut-être, parce que Le Monde au niveau impact c'est pas rien.

-Dis donc , Georges, t'as vu? On s'est encore fait incendier par Colombani
- Yeah, Donald, j'ai vu. C'est qu'un putain de frenchie de merde.
- Ok, mais il a Le Monde derrière lui
- What? Putain d'enculé de français de merde.

La France se targue de sa connaissance du monde arabe, mais cette connaissance s'estfait dans le sang et vu le passé colonial de la France, je nous trouve vraiment mal placé pour faire des critiques.

En France, on attend toujours que les tortionnaires de la guerre d'Algérie soient jugés, 40 ans après les faits. Le seul à avoir eu un procès, c'est Aussaresses, et coe n'est même pas pour ses actes, c'est pour ce qu'il a écrit dans son bouquin ou il justifie l'emploi de la torture. Sumum de l'hypocrisie de notre belle République.

Pendant ce temps, on gueule sur les Américains et le comportement des geoliers d'Abu Grahib. Effectivement ce qui se passe là-bas est carrément horrible, je pense notamment à certains prisonniers qui, pour peu qu'ils soient un peu myope (ou cagoulés depuis trop longtemps), n'ont même pas du se rendre compte du changement de propriétaire.

Seulement, aux USA, l'affaire est déjà devant la Cour Suprême, les tortionnaires passent en jugement et Rumsfeld a failli perdre sa place. Même si bien sûr les soldats qui passeront en jugement ne sont que les exécutants, qu'ils sont encouragés par les services de renseignements et que Donald s'accroche à sa place, les gens là-bas réagissent.

On peut dire ce qu'on veut de Bush et de son administration, mais la démocratie américaine marche.

Certains penseurs américains (et pas seulement des neo-cons) préconisent d'institutionnaliser la torture en temps de guerre. Là on ouvre de grands yeux. Mais ces pratiques ont toujours eu lieu et aucune loi ne les a jamais empêchées. Le besoin de renseignements a toujours autorisé les sévices les plus dégradants (pour la victime comme pour son bourreau).

Comme m'a dit un jour mon grand-oncle qui a fait l'Algérie et l'Indochine: "Si 15 copains peuvent être sauvés par la torture d'un prisonnier, la véritable horreur ce serait de ne rien faire."

::: posted by Tranxenne at 1:45 PM

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