Friday, October 10, 2003 :::
# KulturBook #
 Le Festin Nu, William Burroughs
" Mais le métro démarre. Je crie: "Salut pied plat!" histoire de donner au pédé bâchelier son petit frisson de cinéma populaire. (...) J'ai été chargé d'engager les services du Docteur Benway au nom de la Société Islam & Cie. (...) un de mes patients a pris un coup de sang en plein New York et a essayé de bousiller la gare de Grand Central au lance-flammes, deux autres se sont suicidés et un autre encore est mort sur mon divan comme un rat de jungle (les rats de jungle sont capables de se laisser mourir s'il se trouvent brusquement confrontés à une situation sans espoir). Les parents du rat ont fait du tintouin et j'ai dû m'en mêler: "Allons allons, à chaque jour suffit sa peine. Embarquez votre macchabée, il donne le cafard à mes patients encore en vie!" (...) ... du courage. Moi, j'étais bourré de hachisch et pas du tout disposé à me laisser emmerder par Browbeck. Il commence par m'expliquer que je devrais inciser par derrière et non pas par devant, en bafouillant tout un tas de sottises comme quoi faut surtout pas oublier d'ôter la vésicule biliaire sinon la barbaque sera bonne a jeter. L'avait perdu les pédales et se croyait dans sa basse-cour en train de vider un poulet. Je lui dis de retourner coller sa tête dans le fourneau de la cuisine et voilà pas qu'il a le culot de me flanquer un coup sur le poignet si bien que je tranche l'artère fémorale du patient. Le sang gicle droit dans l'oeil de l'anesthésiste qui part au galop dans le couloir en criant au feu. Browbeck va pour me filer du genou dans les joyeuses, mais j'arrive a l'enjarnaquer d'un coup de scalpel et il se retrouve à patiner sur le ventre tout en essayant de me larder pieds et jambes. Mon assistante Violette, la babouine (la seule femme que j'ai aimée), dégueulait d'horreur et de consternation. Je réussis à grimper sur le billiard - et j'étais en train de prendre mon élan pour sauter sur Browbeck et lui défoncer la pomme à pieds joints quand les flics sont entrés.
"
W. Burroughs qui , trop défoncé, ne se souvenait pas avoir écrit ce livre - son plus grand succés. Enfin si j'ai bonne mémoire de ce que m'a dit Tranx ...
 Rashômon et autres contes, Ryûnosuke Akutagawa
Ce sont des extraits en fait parus chez Folio a 2 euros. Alors, la résume de la couverture dit ceci :"Un miséreux qui hésite entre le vol et la mort s'abrite de la pluie sous la porte Rashô, une ruine transformée en charnier. Dans la pénombre du crépuscule, il découvre une vieille hirsute et fantomatique en train d'arracher les cheveux des cadavres ..." dont est issu le célèbre film japonais "Rashômon".Labels: Kulturbook
::: posted by Lapsus van de Zloot at 12:23 AM

|