Friday, August 08, 2003 :::
 

Bertrand Chantait

"Si tout devient opaque
Ma reine, ma reine, j'ai bien aimé
Ta paire de claques
Et surtout ton dernier baiser"
Noir Désir

Outre ce que tout le monde sait et qui ne fait plus de doute (la dispute dégénerant en coups de poings dont Cantat gardait encore des marques aux articulations deux jours après), quelques infos supplémentaires dans l'affaire Cantat:

- En France, 6 femmes décèdent des suites de violences conjugales tous les mois. La patrie des droits de l'Homme ne semble pas aussi au courant de ceux de la femme.

- Nadine Trintignant, au tribunal de Vilnius, devant l'accusé en larmes, a déclaré que sa haine était vivifiée par le fait que Cantat "est resté plusieures heures sans rien faire auprès de [sa] fille mourante."

- En 1998, Bertrand Cantat a été admis aux urgences d'une ville du Sud-Ouest de la France pour un traumatisme cranien sévère. Pris d'un accès de colère incontrolable, il avait préféré se frapper la tete contre les murs de sa chambre plutot que de risquer de faire du mal à un de ses proches, lesquels avaient à l'époque témoigné de ses crises alternant euphorie créatrice et abbatement profond et haineux. (tiens ça me rappelle mon post...)

Voila ct juste quelques faits disparates pour tenter de mieux cerner l'affaire. Je n'irai pas de mon jugement personnel, il fait trop chaud pour cela, et de toute façon c'est un peu trop confus pour que je m'engage réelément: J'ai été le premier a affirmé que Joey Starr était un gros con violent quand ont eu lieu les diverses affaires qui l'ont mis dans le colimateur de la justice. J'avais beau jeu, ce mec m'a toujours été antipathique. Pourtant aucun de ses débordements n'a eu pour conséquence la mort d'un etre humain. Je ne peux pourtant pas m'empecher d'éprouver, aussi, de la compassion pour Bertrand Cantat, l'artiste possédé.

Pour finir, je ne peux m'empecher de vous reposter mon poème la bete qui prend, assez effroyablement d'ailleurs, toute sa signification aujourd'hui alors que je l'ai écrit en Mars 2002, à l'occasion de ma rupture avec une Bordelaise. Si vous connaissez vos classiques de Noir dés', certains passages pourront vous faire frémir. Moi je m'en veux de ne jamais leur avoir envoyé ce poème comme je voulais le faire en retardant toujours l'échéance. Il est trop tard maintenant, peut-etre que si je l'avais fait... Mais qu'est ce que je raconte??

LA BETE


J'ai lu tous les récits
Des anciens animaux
J'ai traversé les pages
Couru après les mots
J'ai parlé à la Bête
Et elle m'a répondu
J'ai pas perdu la tête
Elle est là dans la rue
La Bête s'est faite Homme
Elle a appris à lire
Elle a beaucoup pleuré
Elle sait à peine rire
Un morceau de charbon
La voilà qui écrit
Sur la pierre silencieuse
Elle crée son paradis
Crache les mots de sa haine
Par-dessus règles et lois
Assassin dans le ciel
Lente ascension du roi
"Qu'il est loin le soleil!"
Chantait le rossignol
Avant que la clope, le miel
Et le vin ne l'assomme
Aphone canicule
La robe incandescente
Ses membres se consument
Il redescend la pente
Il n'y a plus rien à faire
Autant rester heureux
Quand le jour de colère
Est descendu des cieux
Il a puni la Terre
A répandu le froid
A banni la lumière
S'en est mordu les doigts
Et la Bête à tâtons
S'enquiert de son Dieu
Offre sa soumission
Se laisse devenir vieux
Tue l'immortalité
Détruit sa création
Et supplie l'Entité
De donner son pardon
De honte Dieu se détourne
Tout ne va plus pour le mieux
On ne verra plus le jour
Autant lui dire Adieu



Sinon je pense que c'est effectivement un cone. Je dirai meme du Panama Red, et vu le regard hagard de la jeune fille (qui a dit de la conne?) je dirai que c'est pas son premier de la soirée.

::: posted by Tranxenne at 1:31 PM

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