Du 20 au 28 février setient à Bruxelles le festival Anima consacré comme son nom l'indique plus ou moins au film d'animation.
C'est à Flagey donc à 10 minutes à pied de chez moi. Je ne pourrai malheureusement pas assister à l'ouverture avec la projection en avant-première de “Ponyo sur une falaise” , le nouveau long métrage de Hayao Miyazaki (il a pas l'air génial de toute façon) mais j'ai déjà prévu d'y passer l'après-midi du 25 pour voir les films "Un été avec Coo" et "Le piano dans la forêt".
Les débats politiques au parlement coréen ressemblent à s'y méprendre à une partie de Starcraft. Regardez plutôt la vidéo suivante, on jurerait voir un rush Zerg débordant une position Protoss.
L'objet de la querelle est une sombre histoire de destitution pour cause de corruption. Effectivement, si on ne peut plus détourner l'argent du contribuable en paix, il y a de quoi s'énerver.
Cette seconde vidéo, toujours en Corée du Sud, ressemble comme deux balles de minigun à l'attaque d'une base Terran par une armée Zerg. Notez l'usage de gaz par ces salauds de sénateurs retranchés. À croire que la Corée n'a pas signé la convention de Genève.
La raison du conflit : la signature, ou non, d'un accord de libre échange avec les Etats-Unis.
Cette troisième vidéo voit deux champions s'affronter pour une raison qui restera inconnue. Sans doute les deux adversaires n'en savent pas beaucoup plus que nous, mais c'est toujours classe de pouvoir placer un tomoe nage à son interlocuteur lors d'un débat.
Et puis une dernière, map 8 joueurs, Free For All. Sûrement une histoire de siege tank garé en double file.
En tout cas la politique en Corée du Sud, c'est chouette. Je regarderais plus souvent la chaîne parlementaire si c'était comme ça par chez nous.
An allied commander in WWII, and an avid fan of surfing, Captain Jack Malcolm Thorpe Fleming Churchill aka "Fighting Jack Churchill" aka "Mad Jack" was basically the craziest motherfucker in the whole damn war.
He volunteered for commando duty, not actually knowing what it entailed, but knowing that it sounded dangerous, and therefore fun. He is best known for saying that "any officer who goes into action without his sword is improperly dressed" and, in following with this, for carrying a sword into battle. In WWII. And not one of those sissy ceremonial things the Marines have. No, Jack carried a fucking claymore. And he used it, too. He is credited with capturing a total of 42 Germans and a mortar squad in the middle of the night, using only his sword.
Churchill and his team were tasked with capturing a German fortification creatively called "Point 622." Churchill took the lead, charging ahead of the group into the dark through the barbed wire and mines, pitching grenades as he went. Although his unit did their best to catch up, all but six of them were lost to silly things like death. Of those six, half were wounded and all any of them had left were pistols. Then a mortar shell swung in and killed/mortally wounded everyone who wasn't Jack Churchill.
When the Germans found him, he was playing "Will Ye No Come Back Again?" on his bagpipes. Oh, we didn't mention that? He carried them right next to his big fucking sword.
After being sent to a concentration camp, he got bored and left. Just walked out. They caught him again, and sent him to a new camp. So he left again. After walking 150 miles with only a rusty can of onions for food, he was picked up by the Americans and sent back to Britain, where he demanded to be sent back into the field, only to find out (with great disappointment) the war had ended while he was on his way there. As he later said to his friends, "If it wasn't for those damn Yanks, we could have kept the war going another 10 years!"
Un grand bravo a Alfie Patten, l'heureux papa de la petite Maisie Roxanne. Une chose est sur, l'inebranlable amour des patronymes de bon gout se perpetue dans la famille. Alfie a 13 ans. Et dans inebranlable il y a branlable, une subtilite que s'est bien garde de relever notre jeune etalon lorsqu'il a naivement copule avec Chantelle Steadman, 15 ans bien tasses. Le jeune couple a meme decide de ne pas recourir a l'avortement lorsqu'ils apprirent l'arrivee imminente de l'enfant.
Bienvenu en Enfer gamin.
Les tourtereaux restent persuades qu'ils feront de bons parents. Ils en resteront surement persuades jusqu'a ce qu'Alfie, en bon anglais, se mette a boire. En bon anglais donc, et vu la precocite du gamin, cela devrait se produire d'ici une petite annee. En attendant ils resident chez Chantelle, avec sa mere, son pere au chomage et ses 5 freres, au cas ou Alfie ait encore un peu trop le feu aux boulles. Le petit geniteur passe le plus clair de son temps aux cotes de la mere et de sa fille. Son pere, separe de sa femme, livre aux journalistes qu'Alfie, au fond de lui, a sacrement la trouille. Pas etonnant, les jeunes parents ne realisent pas encore dans quelle merde noire ils se sont fourres. En attendant l'histoire est assez triste, le gamin a eu sa premiere experience sexuelle et voila les cigognes qui tambourinent a la porte. Mais tout comme Chantelle, il beneficie du soutient de ses parents et a ce titre a tout de meme de la chance dans son malheur.
Enfin... "de la chance dans son malheur" c'est vite dit.
Nous leur souhaitons bien evidemment beaucoup de bonheur et de courage, et puis a vrai dire je ne sais pas quoi dire, c'est une nouvelle assez derangeante comme dirait esm. Il faut neanmoins preciser qu'Alfie n'est pas le plus jeune anglais a devenir pere, ce triste record etant detenu par Sean Stewart, 12 ans a la date de l'accouchement. Il faut aussi rapporter les propos de Michaela Aston, de l' "anti-abortion Christian charity LIFE" qui applaudit Alfie et Chantelle pour leur courage, c'est un peu facile.
Je suis depuis le début du mois plongé dans la lecture du chef-d'oeuvre de Mikhaïl Cholokhov, intitulé Le Don paisible. Le titre est trompeur à deux égards : d'abord, le Don est un fleuve qui coule au Sud-Ouest de la Russie et qui, avant de se jeter dans la Mer d'Azov, traverse par moults détours des régions appartenant à certaines communautés Cosaques - les biens nommés Cosaques du Don, en fait, cela pour les différencier des Cosaques Zaporogues. Ensuite, on ne trouve pas grand-chose de paisible dans ce livre, à part peut-être le fleuve, justement, d'où le titre du bouquin, sans doute, contraste entre les hommes et les éléments, tout ça, tout ça, c'est bien beau mon petit Mikhaïl mais c'est pas avec un titre de ce genre-là que tu vas accrocher le lecteur, tu vois, il lui faut un truc qui tape plus, surtout pour lui donner envie de lire un pavé comme le tien, faut lui dire que ça parle de cul et de guerre, même si je sais bien qu'il y a pas des masses de cul dans ton bouquin, c'est bien dommage d'ailleurs. Par contre de la guerre ! Ah ça mon cochon tu nous as gâté ! Écoute-moi mon petit Cholokhov, tu vas appeler ton bouquin Guerre et Paix ! Ça pète ça, non ? Quoi, déjà pris ? Bon alors pourquoi pas Sang et vodka ? Ouais. C'est du bon ça. Ça va faire frémir la ménagère dans les chaumières.
Malheureusement cette conversation n'a jamais eu lieu et le titre du livre de Mikhaïl Cholokhov est resté le Don paisible. Du coup je me sers de Sang & vodka pour le titre de mon post. Disons-le tout net, je suis bien meilleur que lui pour les titres. J'escompte au demeurant recevoir un Prix Nobel pour ce post. Ou bien juste pour ce titre. Prix Nobel du titre qui en jette. Pour rester au niveau de l'auteur.
En effet, le Don paisible a reçu le Prix Nobel (de littérature, n'est-ce pas) en 1965, ce qui remonte au temps de la guerre froide, c'est louche tout ça, on se demanderait légitimement si cette attribution n'a pas été dictée par des choix plus politiques que littéraires, mais en fait non, c'est quand même un super bouquin, énorme dans tous les sens du terme puisque le Don paisible fait pas loin de 2500 pages. Oui. Quand même. Peut-être bien qu'à l'époque ils donnaient le Nobel au poids. Bon, mais ne vous enfuyez pas pour autant, on n'est pas en train de parler de Proust, là. Cholokhov est Russe et comme tout écrivain russe qui se respecte, son récit est fort, violent, fluide, immersif. Les descriptions sont rares mais frappantes comme des coups de cravaches. Les personnages sont d'un réalisme à vous faire reculer. Les scènes se succèdent comme des rafales de mitrailleuse et... ah mais... et si je vous parlais de l'histoire même du livre, son essence, sa substantifique moelle.
Le Don paisible raconte l'histoire des Cosaques du Don durant les années troubles de la première guerre mondiale et de la révolution qui s'ensuivit en Russie, transformant le pays et ses habitants pour le siècle à venir (voire pour toujours). Leurs actions, leurs motivations, leurs peurs, leurs epoirs, rien ne sera passé sous silence. L'action débute dans un village cosaque, à Tatarski. La vie quotidienne et domestique de ses habitants, aux champs, au foyer, à l'église ou ailleurs nous est relatée par le biais de nombreux personnages. On suit notamment Grigori Mélékhov, fils de Panteleï Mélékhov, qui entretient une relation coupable avec Aksinia, la femme de son voisin. Comme l'histoire débute en 1912 on se doute bien que d'une manière ou d'une autre ça va mal finir, pour notre plus grand plaisir (les Russes c'est comme les Irlandais, on ne les aime que quand ils souffrent). Je ne vais pas vous raconter le livre par le menu mais disons seulement qu'après un bon moment passé dans la stanitsa cosaque (communauté regroupant plusieurs villages) à faire connaissance et se familiariser avec la rudesse des moeurs et du pays, l'atmosphère change et l'on vit avec eux l'angoisse de bouleversements imminents : mobilisation, manoeuvres, tensions avec les Autrichiens de chez Schmidt d'en face...
Ce qui devait arriver arrive finalement, c'est la guerre (hourra !). La plupart des hommes sont envoyés au combat pendant qu'au village les récoltes pourrissent et les femmes se languissent (non je ne veux pas dire par là qu'elles se font des choses avec la langue pour pallier à l'absence des hommes). Sur le front, ça rigole pas. Je ne sais pas si vous vous souvenez de vos cours d'histoire sur la première guerre mondiale mais on pouvait compter des centaines de milliers de morts sur une seule journée pour peu qu'il ait fait beau et que le pudding de la cantine ait été appétissant. Ce qui implique que sur la kyrielle de Cosaques qu'on a croisé et dont on a consciencieusement retenu le nom et un semblant d'apparence au début du récit, les 3/4 environ vont se faire descendre en quelques pages. Ça permet d'y voir plus clair, c'est pas plus mal.
Parallèlement aux récits de combats on suit la vie des officiers et des soldats cosaques dans les tranchées (la cavalerie sera rapidement abandonnée, et les Cosaques mis à pied, au profit d'une infanterie campée sur ses positions : tranchées, mitrailleuses, etc... le tout très semblable au front occidental, en fait). Au fil des pages et des mois on sent cependant le mécontentement sourdre dans les rangs russes. L'insubordination se fait de plus en plus fréquente, des fauteurs de troubles distribuent aux soldats des tracts les enjoignant à déserter, altercations et pillages deviennent courants... Les soldats, enhardis par la guerre, l'horreur des combats et la proximité de la mort, rompus au maniement des armes, las de cette guerre qui n'en finit pas et où rien ne bouge, se sentent de plus en plus prêts à tout. La plupart d'entre eux veulent juste rentrer chez eux. D'autres parlent d'injustice, de bourgeoisie, d'une guerre inepte commandée par des dirigeants insensés, d'aristocrates fumant leur pipe au-dessus de cartes d'état-major dans des salons richement décorés pendant que le peuple changé en armée pourrit et crève dans les tranchées pour satisfaire aux plans et aux exigences de Leurs Noblesses.
La guerre russo-japonaise de 1905 avait entraîné de graves troubles, sévèrement réprimés. La guerre de 1914 provoquera l'explosion des ressentiments et aboutira à la Révolution d'Octobre. Toujours est-il que la plupart des soldats se méfient des Cosaques. En effet ce sont des divisions cosaques qui avaient maté, avec une extrême violence, les émeutes de 1905.
Je ne suis qu'au tiers du bouquin (ce qui fait 800 pages tout de même) et c'est réellement passionnant. Il est intéressant d'observer les personnages évoluer, avant la guerre, pendant la guerre puis la révolution, de voir leur vie, leurs opinions changer, de voir quel camp chacun choisira lors de la guerre civile. Si certains ont leur avenir tout traçé, d'autres semblent hésiter constamment. Comme je l'ai dit, le style est fluide, ça se lit tout seul, ce qui est caractéristique des romanciers russes, du moins je trouve : on est emporté par un flot narratif tour à tour puissant ou rafraîchissant, mais jamais lourd ou ennuyeux.
En bref, une très bonne lecture que je vous recommande.