Friday, October 08, 2004 :::
 

Métaphysique et putes au ventre mou

Que le temps passe vite. Arrivé à Bruxelles il y a deux semaines, j'ai trouvé du travail assez rapidement, dans une librairie du centre ville, un gros machin tout vert rempli de reubeus (pour ceux qui connaissent c'est Bibliopolis) et mes collègues s'appelaient tous Aziz ou bien Ahmed, Yacine et Aurélie (tiens qu'est ce qu'elle fout là cette sale pute blanche?).


Ahmed au travail

Je déconne un peu y'avait aussi un autre petit frenchie, Tristan. Ambiance plutôt sympa, narghilés pétards et couscous (là je fabules un peu), mais un inconvénient de taille: Tous et toutes travaillent six jours sur sept, dix heures par jour. Si vous calculez bien ça fait du 60H par semaine.


Dis adieu à ta femme et à tes amis, viens bosser ici

Ils m'expliquent tous plus ou moins que les vingt heures de rab sont payées en heures sup', que ça fait un max de pognon et qu'après tu peux t'acheter ta BMW avec des enceintes de fou pour écouter du hip-hop à donf sur le boulevard Anspach en faisant des doigts aux flics et aux vieilles. C'est vrai que c'est tentant mais tu ne peux faire cela qu'un jour par semaine c'est assez frustrant.


Tiens, la librairie viens d'ouvrir

Bon je me dis que c'est pas grave, que je vais faire mon workaholic pendant ma période d'essai (limitée à une semaine, le pied) et qu'après j'enclencherais le rythme fonctionnaire, une fois le contrat signé, auquel cas ils ne pourront pas me faire chier. Que nenni! Figurez-vous que les rumeurs courent vite et que je suis vite passé pour un gros glandeur au yeux du boss (je me demande ou il est allé chercher ça?), il a donc préféré mettre fin à ma période d'essai (j'enjolive, parce qu'en gros il m'a mis dehors comme un malpropre, ou comme une pute au ventre mou (voilà pour la moitié du titre, il me reste métaphysique à placer, c'est chaud, surtout dans une histoire avec tout plein d'Arabes). Ceci dit ne vous attendez pas à ce que je poste une photo de pute à ventre mou, ce serait déplacé. Profitons plutôt d'une petite photo d'Ahmed qui se détend après le boulot.


Ahmed à la maison

Donc ce matin je me suis levé à huit heures pour aller bosser (après avoir dormi quatre heures pour cause de Délirium + TD), et quand je suis entré dans la librairie le boss m'a fait un grand sourire avant de me signifier ma fin de contrat. J'ai donc pu allez me recoucher...


Bonjour, vous avez l'intégrale de Nietzsche?

Je ne me fais pas trop de bile pour trouver un autre boulot moins prenant, ça devrait pas être trop dur, limite être esclave c'était les 35 heures par rapport à ça.


Ahmed tronche sa femme

En attendant je noie mon désespoir dans la Jupiler et je me fait passer pour un étudiant de l'ULB pour tabasser du bleu, à défaut d'Arabes. D'ailleurs les soirées du cercle sont hardcore, très hardcore (enfin je dis soirée mais la dernière fois on était au comptoir à 13h, d'autres étaient là depuis 9h du mat.). Ca s'est terminé une fois en bataille de gerbe c'était folklorique (je ne parle pas bien sûr des inévitables et innombrables combats de bière ou du kicékipiss le plus). Quand tu vas en soirée par ici, c'est plus "haillons corrects éxigés" que "pas de baskets".

Bon je vous laisse, il y a un Arabe au poste voisin qui me regarde bizarrement depuis tout à l'heure.
Ah oui, j'oubliais:


Métaphysique

Comment ça on voit très bien qu'il est pas Arabe?

Labels: Les belles histoires de Papi Tranxenne

::: posted by Tranxenne at 4:21 PM (0) comments